vendredi 9 mars 2012

Hausse, grève et autres chicanes...


J’en ai assez. J’vais pas dire que j’en ai assez des égoïstes paresseux qui sont pour la hausse ou contre la grève. J’vais pas dire que j’en ai assez des hippies nomades qui sont pour la grève et contre la hausse. J’vais pas dire non plus que j’en ai assez de ceux qui peuvent avoir l’air de ne rien comprendre en étant contre la hausse et contre la grève ou pour la hausse et pour la grève. J’en ai seulement assez de ce gros bitchage collectif. Depuis longtemps, le débat n’est plus sur un problème économique ou sur une position par rapport à l’éducation dans notre société, c’est un véritable champ de bataille entre individus. On se traite de noms, on insinue que certains en savent plus que d’autres, on imagine savoir ce que les autres ont en tête et comment ils vivent. On reproche aux politiciens en temps de campagne électorale de ne faire ressortir que les failles et défauts des autres politiciens pour se faire valoir. Et c’est ce que nous faisons. On s’attaque à la personne plutôt qu’à l’idée.

Il me semble que c’est clair que peu importe notre position face à la hausse des frais de scolarité ou par rapport à la grève générale illimitée, nous avons tous le même but : étudier. Si ce débat est aussi gros, si ce sujet est sur toutes les lèvres présentement au Québec, c’est bien parce que les étudiants ont leur éducation à cœur. Peu importe la façon qu’ils le présentent. Peu importe s’ils décident de piqueter devant les classes et d’aller manifester pour montrer au gouvernement que les étudiants sont dévoués et veulent une éducation qui soit et restera accessible pour tous, parce que c’est un droit et non un produit. Peu importe s’ils veulent continuer d’assister à leur cours et se rendre malades à travailler en même temps pour pouvoir payer leur éducation. Peu importe comment ils se battent, ils le font. Ils sont là, à cracher des mots, à revendiquer leurs droits, à faire part de leur opinion. Même si parfois leur opinion peut paraître individualiste. Une collectivité, une société, ce n’est pas une grosse masse de pâte à modeler. Ce n’est pas un gros 2 par 4. Une collectivité, une société, c’est fait d’individus. Et c’est en combinant les droits, les souhaits, les rêves et les pensées de chacun d’entre nous qu’on peut créer une réelle association, une vraie communauté.

J’en ai assez de mon fil de nouvelles Facebook rempli d’insultes entre les gens qui sont pour et ceux qui sont contre. J’en ai assez des commentaires disgracieux que les gens se lancent. J’en ai assez des faux débats qui finissent en malaise général. J’en ai assez du vert qui confronte le rouge. J’ai quasiment le goût de mettre un triangle bleu. Parce que MOI je suis pour l’éducation. Parce que MOI je suis pour que le Québec soit positivement différent des autres parties du monde.  Parce que MOI aussi j’ai le goût que mes enfants aillent à l’école, dans le programme qu’ils veulent, sans que ça ne leur coûte les yeux de la tête. Mais que je sais aussi que ça peut pas toujours être facile. Parce que MOI aussi j’ai le goût que tous les étudiants s’unissent, mais que j’ai découvert qu’ils le faisaient déjà d’une certaine façon sans le vouloir. Parce que MOI j’ai le goût de faire partie d’une communauté où les gens respectent les autres, même s’ils n’ont pas la même opinion.  Parce que MOI, je sais pas c’est quoi la meilleure solution pour modifier la présente proposition de la hausse des frais de scolarité, mais que je fais de mon mieux pour essayer de voir clair dans tout ça.


1 commentaire:

  1. Tu es la digne fille de ta mère. Je vais afficher mon triange bleu aussi. Je t'adore xx

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