mardi 17 mai 2011

Les plaisirs démodés

Dans mon monde à moi, l’univers est un amalgame parfait des belles choses d’autrefois et des créations du présent. Parfois, j’ai peur qu’on oublie tout ce que nos ancêtres ont pu faire et vivre juste parce qu’on ne veut pas paraître passéiste, trop traditionnel ou vieux jeu. Un plaisir peut-il être dépassé? Et même s’il l’était, pourquoi s’en passer si ça peut nous amuser! Commençons par les valeurs familiales et sociales qui semblent s’effacer de nos crânes et de nos cœurs au fil des années. Recevoir dans son foyer les gens qu’on aime, prendre de son temps pour eux, n’est-ce pas une des plus belles preuves d’appréciation qu’on peut donner? Coudre, réparer ou fabriquer des choses à la main, ce sont des choses que plusieurs d’entre nous ne savent pas faire, mais ce sont d’excellents exemples de liens entre le passé et le présent. Nos grands-parents le faisaient bien, et le faire aujourd’hui est considéré comme écologique! Dans la société dans laquelle on vit, on ne prend plus le temps de faire grand-chose puisque l’important est de faire ce qu’on a à faire le plus rapidement possible. On n’a clairement plus les priorités aux mêmes places. Pourquoi ne pas prendre quelques heures pour faire la cuisine par exemple? Lâchons la restauration rapide et les repas surgelés et concoctons de savoureux petits plats avec de vrais aliments! Et même si vous n’êtes pas un cordon bleu, vous pourriez être surpris par ce que vos dix doigts sont capables de faire avec un peu de motivation et d’aide d’un Louis-François Marcotte, d’un Ricardo ou de votre grand-mère (même si elle est un peu moins sexy que Louis-François!) Vous verrez bien, la bouffe maison, c’est réconfortant, meilleur et vous obtiendrez en prime la satisfaction d’avoir accompli quelque chose! Merveilleux, n’est-ce pas?! Parlant de grands-parents, j’ai assisté au cinquantième anniversaire de mariage des miens la fin de semaine dernière et j’ai été encore plus enchantée de découvrir le charme d’antan. C’est si beau un amour qui dure aussi longtemps en traversant les moments magiques autant qu’en affrontant les petits et gros problèmes de la vie. Ça donne le goût de retrouver les plaisirs que nos aïeux dégustaient. Ça donne le goût de faire un pique-nique en nature avec un panier en osier et une nappe à carreaux rouges et blancs. Ça donne le goût de faire de longues ballades, de regarder le soleil qui se couche en enflammant le ciel d’une couleur rose orangé. Ça donne le goût d’écouter du Aznavour et de danser joue contre joue, un peu maladroitement. Ça donne le goût de prendre des photos argentiques pour pouvoir les garder et avoir un support réel, pas seulement numérique! Ça donne le goût de fouiller dans le fond de nos tiroirs et de nos armoires pour retrouver d’anciennes photographies en sépia, des vieux souvenirs sans lesquels nous ne serions pas où nous sommes aujourd’hui. Ça donne le goût de regarder des vieux films en noir et blanc en dégustant une tasse de thé. Ça donne le goût de dégoter une table tournante pour écouter des vieux vinyles d’Elvis parce qu’Auto-tune, à un moment donné, ça commence à donner la nausée! Ça donne le goût de boire de la boisson gazeuse dans une bouteille en verre, ou un bon gros lait frappé à la vanille avec une cerise sur le dessus, juste après avoir changé la chanson d’un juke-box. J’ai peut-être un goût un peu trop prononcé pour tout ce qui est rétro, mais il y a certaines choses qu’on a malheureusement perdues à travers le temps. Par exemple, les nouvelles technologies et les nouveaux moyens de communication font perdre l’aspect poétique et esthétique de l’écriture manuscrite (et la qualité du français par le fait même). Où est passé le bonheur de recevoir ou d’envoyer une lettre écrite à la main? Ça fait certainement changement des courriels et des messages textes qui sont certes plus pratiques, je le concède, mais beaucoup moins personnalisés. Aurons-nous plus tard une bosse d’écriture au pouce et aux bouts des doigts à force d’utiliser un clavier au lieu d’un bon vieux crayon? Et que dire de la galanterie qui semble être considérée comme quelque chose de désuet et « quétaine » par certains? Sérieusement, quelle demoiselle ne serait pas séduite par un jeune homme qui lui ouvre les portes, qui lui offre son bras ou qui l’invite à danser tendrement sur un vieux tube de Sinatra? Je ne crois pourtant pas être née à la mauvaise époque. Au contraire, je crois que de nos jours, connaissant ce qu’il y avait avant notre ère et vivant dans une société où nous sommes supposés être libres de penser et d’être, c’est la meilleure période pour sélectionner ce qu’il y a eu de plus beau depuis des lustres et de le marier avec ce qu’on sait et ce qu’on possède aujourd’hui afin d’inventer un monde riche d’éclat, de bonheur et de fantaisie.







« Je ferais mieux d’aller choisir mon vocabulaire pour te plaire dans la langue de Molière. »- Charles Aznavour

2 commentaires:

  1. wow! et rewow! c'est en pleins ce que je pense moi même depuis que je suis petite. Sais-tu quoi? tu es la digne fille de ta mère mon trésor!

    Bravo pour cette Belle chronique!

    et merci d'être ma fille!

    Mamamia xx

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  2. Quel beau talent que tu as! Bravo!

    Continue sur cette belle autoroute de la vie. Tu as tout le potentiel nécessaire.

    Amia ******

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